Les grands contrebassistes de la musique classique
Les plus grands contrebassistes de la musique classique ont laissé leur empreinte sur l’histoire de la musique et ont joué un rôle important dans l’évolution de l’instrument. Parmi les plus célèbres figurent Domenico Dragonetti, Karl Ditters von Dittersdorf, Franz Simandl ou encore Giuseppe Antonio Capuzzi.
Giovanni Paulo Bottesini, né le 22 décembre 1821 à Crema en Lombardie et mort le 7 juillet 1889 à Parme, était un contrebassiste, compositeur et chef d’orchestre italien. Il a dirigé la première d’Aïda de Verdi au Caire le 24 décembre 1871, lors de l’inauguration du Canal de Suez. En 1888, il a pris la direction du conservatoire de Parme sur recommandation de Verdi. Il est connu pour sa virtuosité à la contrebasse et a été surnommé « le Paganini de la contrebasse » par ses contemporains. Il a également contribué à faire de la contrebasse un instrument soliste.
Giuseppe Antonio Capuzzi, né le 1er août 1755 à Breno et mort le 28 mars 1818 à Bergame, était un violoniste et compositeur italien. Bien qu’il était populaire en son temps, la plupart de sa musique est maintenant oubliée. Sa pièce la plus connue est son concerto pour contrebasse, découverte au British Museum par Philip Catelinet et dédicacé au Kavalier Marcantonio Montenigo.
Giambattista Cimador, également connu sous le nom de Giovanni Battista Cimadoro, était un compositeur, violoniste, éditeur de chant et de la musique italienne. Né à Venise en 1761, il était membre d’une famille noble vénitienne. Il a étudié le violon, le violoncelle et le pianoforte à Venise et était considéré comme un virtuose. Il a écrit plusieurs œuvres, notamment un concerto pour contrebasse pour le virtuose Domenico Dragonetti.
Karl Ditters von Dittersdorf était un compositeur et violoniste autrichien, né à Vienne le 2 novembre 1739 et mort le 24 octobre 1799 au château de Rothlotta en Bohême. Il a laissé environ 200 œuvres, dont près de 100 symphonies, 40 concertos et plusieurs opéras comiques. Ses œuvres les plus jouées sont ses pièces pour contrebasse, dont deux concertos pour cet instrument, ainsi qu’un concerto pour trompette.
Serge Koussevitzky était un chef d’orchestre et compositeur russe naturalisé américain, né le 14 juillet 1874 à Vychni Volotchek et mort le 4 juin 1951 à Boston. Il est surtout connu pour sa direction prestigieuse de l’Orchestre symphonique de Boston de 1924 à 1949, ainsi que pour son rôle de mécène pour de nombreux jeunes compositeurs de son époque. Koussevitzky a commencé ses études musicales à l’âge de 14 ans à l’Institut philharmonique de Moscou, où il a appris la théorie musicale et le jeu de la contrebasse, qui est devenu son instrument de prédilection. Il a été contrebassiste à l’orchestre du Théâtre Bolchoï à 20 ans, et premier contrebassiste en 1901. Il a également composé un Concerto pour contrebasse inspiré de Tchaïkovski en 1902. Koussevitzky a également commandé des œuvres à ses contemporains, comme Maurice Ravel pour sa célèbre orchestration des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, et Paul Hindemith, Stravinsky et Albert Roussel pour l’occasion du cinquantième anniversaire de l’orchestre de Boston. Il était également un professeur et a compté Leonard Bernstein parmi ses élèves.
Adolf Mišek était un contrebassiste et compositeur tchécoslovaque de la période post-romantique, né le 28 août 1875 et décédé le 20 octobre 1955. Il a étudié avec Franz Simandl au conservatoire de Vienne avant de rejoindre l’orchestre de l’opéra de Vienne à 23 ans en tant que contrebassiste. En 1918, il est parti pour Prague pour rejoindre le théâtre national en tant que premier contrebassiste et soliste, et a occupé ce poste jusqu’à sa mort en 1955.
Jean-Marc Rollez était un contrebassiste français, né le 7 juillet 1931 à Croix et mort le 6 août 2020 à Doué-en-Anjou. Il a étudié le piano puis la contrebasse et a obtenu un premier prix au Conservatoire de Roubaix et au Conservatoire national supérieur de Paris. Il a été titulaire des orchestres de Monte-Carlo et de l’ORTF, ainsi que de l’Orchestre Lamoureux, de l’Orchestre Pasdeloup, du Théâtre national de l’Opéra-Comique et de l’Opéra de Paris. Il a également enseigné à l’Institut de hautes études musicales de Montreux et a été l’auteur de méthodes célèbres telles que « Le contrebassiste virtuose » et les 3 cahiers d’exercices, les exercices de chromatisme et de changement de cordes.
La « nouvelle méthode » de Simandl, qui a plus d’un siècle, est encore populaire chez les contrebassistes classiques, même si le livre lui-même est progressivement remplacé par des méthodes plus récentes qui intègrent la théorie pédagogique moderne. Les adaptations modernes, les extensions et les défis aux doctrines Simandl sont reconnus.
Simandl a étudié au Conservatoire de Prague avec Josef Hrabě avant de devenir bassiste solo de l’Orchestre de l’Opéra de la Cour de Vienne. Il a été professeur de contrebasse au Conservatoire de Vienne de 1869 à 1910. Ses élèves incluent de nombreux bassistes de premier plan de son temps, tels que Ludwig Manoly. Il a également déménagé à New York pour devenir la basse principale du New York Philharmonic et était un enseignant influent.
La lignée des professeurs de contrebasse de Simandl s’étend sur de nombreuses générations. Adolf Mišek, Richard Davis, Mark Dresser, Joseph Guastafeste, Greg Sarchet, Gary Karr, Hermann Reinshagen, Karl EH Seigfried, Ludwig Streicher, Bertram Turetzky et Frederick Zimmermann sont des bassistes/éducateurs éminents qui peuvent retracer leur lignée directement jusqu’à Simandl.